Nous vous emmenons aujourd'hui dans les coulisses de la FFPMI, avec William Moureaux, Responsable de la Commission Images & Concours, en charge notamment de l'organisation du Portraitiste de France.
Tu es responsable de la Commission Images & Concours au sein de la FFPMI et donc responsable du concours PDF organisé cette année encore. En quoi ce concours est-il pour toi un événement important pour les photographes français ?
Depuis sa création en 1991, l'intérêt des photographes pour ce titre a grandi d'édition en édition et nous en sommes heureux. En 31 ans, ce concours a pris sa place dans le milieu de la photographie. Son historique et sa longévité en font aujourd'hui un concours reconnu dans la profession.
Pour répondre à votre question, le « Portraitiste de France » est un concours - je dirais plutôt une qualification - qui va permettre aux photographes promus de justifier auprès de leur clientèle une certaine maîtrise des points essentiels de leur métier, à savoir: la gestion de la lumière, la composition, le cadrage, la gestuelle, mais aussi le tirage. Il est l'un des derniers concours où nous avons à cœur de conserver l’impression papier, puisque c’est ce que nous vendons à nos clients.
Ce diplôme, que les photographes affichent fièrement dans leurs studios, fait de vous un portraitiste reconnu au niveau national pour vos clients. C’est un point essentiel. Beaucoup de photographes vous diront que dès l’obtention de ce titre, leur nombre de portraits de familles annuels a augmenté.
Vous êtes pendant un certain temps mis en avant par votre presse régionale, parfois même la TV régionale. Pourquoi s’en passer ?
Au delà de cet aspect, vos images sont jugées par vos pairs, qui sont des Meilleurs Ouvriers de France, des Master Qualified European Photographer, signe, s’il est besoin de le préciser, de grande qualité de jugement.
Quelles sont pour toi les caractéristiques spécifiques à l’obtention de ce titre ?
Comme je le dis plus haut, l’obtention du titre se fait sur plusieurs critères. Le premier, le plus important, est la maîtrise de la lumière. Elle est notre outil de travail, comme l’est notre appareil photo. Mais ça ne suffit pas toujours. Sur du portrait notamment, il est important de savoir gérer une gestuelle, sur une jeune fille, un couple, une personne âgée, une femme enceinte, une famille de plusieurs personnes... C’est donc un critère qu’il faut savoir maîtriser. Mais il y a aussi le cadrage, la composition, la gestion des couleurs ou du noir et blanc.
Tous ces aspects techniques rentrent dans les critères de notation. Parfois l’une des notions citées est très bien maîtrisée, mais le cadrage fait défaut, une main mal placée, ou un noir et blanc qui penche très fortement vers le gris !
Toutes ces notions sont donc à prendre en compte.
Peux-tu nous donner quelques chiffres sur les coulisses du PDF 2022, combien de participants, combien de titrés ?
La dernière session a été un cru exceptionnel par le nombre d’inscrits. Plus de 300 ! Un vrai casse tête pour l’organisation du jugement, mais une grande fierté pour les organisateurs du concours et de la commission que j’ai plaisir à gérer. C’était un pari, d’autant plus que nous avons augmenté d’un point la note pour être promu « Portraitiste de France ». En effet, nous sommes passés de 10 à 11/20, avec un système de notation réactualisé.
Mais si vous voulez des chiffres, je vous en donne : 3132 photos jugées, près de 187920 notes mises par 18 juges, sur 4 jours non stop. Pour un total de 189 reçus dont 10 honneurs et 3 excellences.
Nous espérons autant voir plus pour la session prochaine, bien entendu !
Concernant le jugement, peux-tu brièvement nous expliquer comment cela se passe pour que les notes soient harmonisées entre les juges ?
Alors c’est une question importante en effet. Il faut savoir que chaque dossier contient 12 images.
Ces 12 photographies passent dans les mains de 5 juges, qui ont 5 critères spécifiques, dont on a déjà parlé. Lorsqu'une image est jugée, et qu’elle a donc toutes ses notes, il y a une autre personne qui vérifie que tout soit bon et que la notation soit logique. J’entends par là, qu’il ne faut pas qu’il y ait un écart trop important entre chaque juge sur une même image. Si ça venait à être le cas, le juge qui a sous-noté ou sur noté doit s’en expliquer.
C’est là un des rôles du président du jury, qui a l’œil sur tout ce qui se passe.
Cependant, au bout de plusieurs jours de jugement, des centaines de photos vues, il peut y avoir des écarts qui se font entre les dossiers. C’est la raison pour laquelle nous réservons une demie journée pour harmoniser les dossiers et voir si certains ne sont pas sur-notés ou sous-notés par rapport à d’autres qui s’en rapprocheraient au niveau des notes.
C’est souvent source de grandes discussions, parfois houleuses entre les juges.
C’est là que le président du jury joue pleinement son rôle, puisque c’est lui qui aura le dernier mot au final.
C’est aussi de cette manière que le classement des honneurs et excellences se fait.
Discussions, justifications, explications, décisions communes puis si besoin le Président du jury tranche.
La dernière demi-journée de jugement est vraiment primordiale et clôture plusieurs jours de notation.
Le Portraitiste de France est le concours phare de notre Fédération et nous espérons que pour la prochaine session il mobilisera autant, si ce n’est plus, que celle de 2021 ! Je le dis depuis que je suis en charge de ce concours, ça peut paraître d’une grande banalité mais c’est pourtant vrai et il est important de le dire : le simple fait de vous inscrire à ce concours va vous faire progresser d'une manière ou d'une autre car vous serez obligé de sortir de votre zone de confort. Si vous le réussissez, ce sera la cerise sur le gâteau, sinon ce sera une étape nécessaire pour réussir le prochain !
Depuis sa création en 1991, l'intérêt des photographes pour ce titre a grandi d'édition en édition et nous en sommes heureux. En 31 ans, ce concours a pris sa place dans le milieu de la photographie. Son historique et sa longévité en font aujourd'hui un concours reconnu dans la profession.
Pour répondre à votre question, le « Portraitiste de France » est un concours - je dirais plutôt une qualification - qui va permettre aux photographes promus de justifier auprès de leur clientèle une certaine maîtrise des points essentiels de leur métier, à savoir: la gestion de la lumière, la composition, le cadrage, la gestuelle, mais aussi le tirage. Il est l'un des derniers concours où nous avons à cœur de conserver l’impression papier, puisque c’est ce que nous vendons à nos clients.
Ce diplôme, que les photographes affichent fièrement dans leurs studios, fait de vous un portraitiste reconnu au niveau national pour vos clients. C’est un point essentiel. Beaucoup de photographes vous diront que dès l’obtention de ce titre, leur nombre de portraits de familles annuels a augmenté.
Vous êtes pendant un certain temps mis en avant par votre presse régionale, parfois même la TV régionale. Pourquoi s’en passer ?
Au delà de cet aspect, vos images sont jugées par vos pairs, qui sont des Meilleurs Ouvriers de France, des Master Qualified European Photographer, signe, s’il est besoin de le préciser, de grande qualité de jugement.
Quelles sont pour toi les caractéristiques spécifiques à l’obtention de ce titre ?
Comme je le dis plus haut, l’obtention du titre se fait sur plusieurs critères. Le premier, le plus important, est la maîtrise de la lumière. Elle est notre outil de travail, comme l’est notre appareil photo. Mais ça ne suffit pas toujours. Sur du portrait notamment, il est important de savoir gérer une gestuelle, sur une jeune fille, un couple, une personne âgée, une femme enceinte, une famille de plusieurs personnes... C’est donc un critère qu’il faut savoir maîtriser. Mais il y a aussi le cadrage, la composition, la gestion des couleurs ou du noir et blanc.
Tous ces aspects techniques rentrent dans les critères de notation. Parfois l’une des notions citées est très bien maîtrisée, mais le cadrage fait défaut, une main mal placée, ou un noir et blanc qui penche très fortement vers le gris !
Toutes ces notions sont donc à prendre en compte.
Peux-tu nous donner quelques chiffres sur les coulisses du PDF 2022, combien de participants, combien de titrés ?
La dernière session a été un cru exceptionnel par le nombre d’inscrits. Plus de 300 ! Un vrai casse tête pour l’organisation du jugement, mais une grande fierté pour les organisateurs du concours et de la commission que j’ai plaisir à gérer. C’était un pari, d’autant plus que nous avons augmenté d’un point la note pour être promu « Portraitiste de France ». En effet, nous sommes passés de 10 à 11/20, avec un système de notation réactualisé.
Mais si vous voulez des chiffres, je vous en donne : 3132 photos jugées, près de 187920 notes mises par 18 juges, sur 4 jours non stop. Pour un total de 189 reçus dont 10 honneurs et 3 excellences.
Nous espérons autant voir plus pour la session prochaine, bien entendu !
Concernant le jugement, peux-tu brièvement nous expliquer comment cela se passe pour que les notes soient harmonisées entre les juges ?
Alors c’est une question importante en effet. Il faut savoir que chaque dossier contient 12 images.
Ces 12 photographies passent dans les mains de 5 juges, qui ont 5 critères spécifiques, dont on a déjà parlé. Lorsqu'une image est jugée, et qu’elle a donc toutes ses notes, il y a une autre personne qui vérifie que tout soit bon et que la notation soit logique. J’entends par là, qu’il ne faut pas qu’il y ait un écart trop important entre chaque juge sur une même image. Si ça venait à être le cas, le juge qui a sous-noté ou sur noté doit s’en expliquer.
C’est là un des rôles du président du jury, qui a l’œil sur tout ce qui se passe.
Cependant, au bout de plusieurs jours de jugement, des centaines de photos vues, il peut y avoir des écarts qui se font entre les dossiers. C’est la raison pour laquelle nous réservons une demie journée pour harmoniser les dossiers et voir si certains ne sont pas sur-notés ou sous-notés par rapport à d’autres qui s’en rapprocheraient au niveau des notes.
C’est souvent source de grandes discussions, parfois houleuses entre les juges.
C’est là que le président du jury joue pleinement son rôle, puisque c’est lui qui aura le dernier mot au final.
C’est aussi de cette manière que le classement des honneurs et excellences se fait.
Discussions, justifications, explications, décisions communes puis si besoin le Président du jury tranche.
La dernière demi-journée de jugement est vraiment primordiale et clôture plusieurs jours de notation.
Le Portraitiste de France est le concours phare de notre Fédération et nous espérons que pour la prochaine session il mobilisera autant, si ce n’est plus, que celle de 2021 ! Je le dis depuis que je suis en charge de ce concours, ça peut paraître d’une grande banalité mais c’est pourtant vrai et il est important de le dire : le simple fait de vous inscrire à ce concours va vous faire progresser d'une manière ou d'une autre car vous serez obligé de sortir de votre zone de confort. Si vous le réussissez, ce sera la cerise sur le gâteau, sinon ce sera une étape nécessaire pour réussir le prochain !